[Les Gardiens de l'Ordre noir][Empire] Une nouvelle visite

Un chasseur de classe Fury se mit en position géostationnaire, non loin d'une plateforme d'atterrissage.

Un message, lancé sur toutes les fréquences utilisées par la Maison O'Sheeva.

C'était l'Ambassadeur Tarixus, des Gardiens de l'Ordre Noir :
- "Nobles représentants de la Maison O'Sheeva, je suis le seigneur Tarixus. Je vous demande humblement l'autorisation d'atterrir pour être reçu par l'un de vos dirigeants."

Comme toujours, Set utilisa ses consoles informatiques spécialement conçues pour son usage personnel afin d’épier les moindres faits et gestes de la Maison, qu’il s’agisse du domaine de sa Fratrie ou de celles de son frère et de sa sœur ; dans la solitude de ses appartements personnels il n’avait pas grand-chose d’autre à faire, et il se devait d’être à la pointe de l’information pour garder sa crédibilité de dirigeant auprès de ses hommes et, par la même, garder un œil sur eux.

Parmi les myriades d’informations qui circulaient sur l’écran dédié à l’espionnage des Forces Orlniennes, chargées de la sécurité externe du territoire de la Maison, il fit apparaître des informations concernant l’approche d’un appareil impérial dont l’immatriculation appartenait à l’organisation paramilitaire des Gardiens de l’Ordre Noir. D’après ses données les concernant, ils sont supposés être une puissante organisation en plus ou moins bons termes avec leur Famille et ils n’en seraient pas à leur premier déplacement diplomatique sur Dromund Fels.

« Les Gardiens de l’Ordre Noir… Je crois me rappeler que c’est dans cette organisation que mon Lieutenant travaillait avant d’être catapulté à mon service… Il serait intéressant de voir comment se passerait les retrouvailles entre lui et leurs ambassadeurs… Et l’étrange coïncidence de cette rencontre pourrait potentiellement tourner en faveur de ma Fratrie… »

Il brancha alors son comlink personnel qui le reliait à son serviteur sur une fréquence des plus cryptées.

« Sporam, un visiteur de marque est à nos portes, je voudrais que tu l’accueil avec les honneurs dût à son rang, et j’apprécierais que tu y sois AVANT les soldats d’Orln. J’envoi immédiatement un message au Service Information afin qu’il pirate les systèmes de sécurité et leur donne l’autorisation d’atterrir. Tu as donc environ trois minutes pour y être. »

# Bien mon Seigneur, j’y serai. Puis-je savoir à qui aurons nous l’affaire ? #

« Tu le sauras bien assez tôt. »

Plus tard, la transmission fut envoyée au vaisseau de l'ambassadeur Tarixus, lui donnant l'autorisation d'atterrir et précédant l'ouverture du sas du hangar diplomatique où l'attendait un comité d'accueil présidé par un homme que le Cathar n'eut aucun mal à reconnaître malgré les trois années qui les séparaient de leur dernière entrevue...



HRP : Étant donné le taux d'endormissement de la guilde depuis quelque temps, je prend le risque de t'accueillir bien que cela dépasse théoriquement mon secteur d'activité, mais comme le boss ne s'est plus connecté depuis près d'un mois...

Obéissant aux ordres de son supérieur avec la célérité qu'on lui connaissait, Sporam Fivolies était présent là où le souhaitait le Marquis au moment où il le souhaitait.

Il se trouvait au bout d'une haie d'honneur formée par les meilleurs hommes de la Fratrie Set (HRP : S'il y en a qui veulent en être, c'est le moment de faire acte de présence les gars !) qui le séparait de l'aire d'atterrissage du vaisseau de classe Fury.

Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître les insignes peintes sur sa coque et deviner l'identité de la personne qu'il détectait dans la Force... Il resta tout de même de marbre sur sa position, parfaitement immobile, son visage vide d'expression caché sous son masque, et attendit les bras croisés sous sa cape écarlate que l'Ambassadeur descende du vaisseau.

Le vaisseau de classe Fury arriva à une vitesse au-delà du raisonnable, avant de stopper net son avancée, et d'atterrir en faisant demi-tour, afin de mettre la rampe d'accès au vaisseau face à l'entrée de la forteresse de la Maison O'Sheeva.

Le Cathar se trouvait déjà sur la rampe, accompagné de sa femelle, Dowana et d'un Sith que Sporam ne connaissait pas.

Dès que le vaisseau s'immobilisa, le trio descendit de la rampe pour venir à la rencontre du représentant de leurs prochains hôte.

Le seigneur Tarixus, habillé de son armure de combat, arborait, une partie enroulée autour de son avant-bras droit, une cape d'un rouge sombre - couleur qu'il appréciait et qui s'en retrouvait donc dans bon nombre de ses tenues, marqua un léger temps d'arrêt lorsqu'il reconnu cet ancien candidat de l'Ordre.

Ce court temps d'arrêt n'était pas du à une surprise de voir cet individu au sein de cette Maison, mais bien de le voir nommé pour venir l'accueillir à cet instant.

Le Cathar s'approcha de très près du représentant de la Maison O'Sheeva, un mépris profond dans le regard qu'il chassa rapidement, ne laissant qu'un colère sourde. Seuls quelques petits centimètres séparaient Tarixus de Sporam, qu'il regardait droit dans les yeux.
- "Sporam Fivoles ... Mes espions n'étaient donc point en erreur. Votre présence en ces lieux, face à nous, doit-il être pris pour une insulte ou pour un manque de subalternes ?"

« Seigneur Tarixus, je suis moi de même ravi de vous revoir après si longtemps, vous et votre charmante compagne. Nous n’avons guère eu le temps de faire vraiment connaissance avant que mon Maître ne décide de m’envoyer ici, mais je ne pense pas, vous connaissant, que vous soyez venu ici par courtoisie pour parler du bon vieux temps. Si je vous accueil ici aujourd’hui c’est parce que mon Seigneur, le Marquis Set O’Sheeva, en a décidé ainsi, aussi interprétez sa décision dans le sens qui vous convient, je n’en ai cure. En revanche, si vous daignez m’accorder ce plaisir, je pourrais vous démontrer que ces quelques années à servir le Marquis ont quelque peu transformé ma manière d’être et que je ne suis plus totalement le même homme que lorsque vous m’avez rencontré, mais je peux très bien le redevenir si vous m’y contraignez. Je vous laisse libre de choisir vos armes comme les miennes. »

Il avait annoncé la couleur, il ne restait plus aux ambassadeurs qu’à faire leur choix.

« Mais si le Marquis m’a envoyé vous recevoir, ce n’est pas pour que je vous renvoi chez vous, aussi si vous voulez bien me suivre, nous pourrions poursuivre cette agréable discussion dans un lieu plus propice au dialogue que ce hangar… »

N’ayant pas fait le moindre mouvement jusqu’à présent, il sorti son bras de la protection de sa cape pour le tendre en direction du sas se situant derrière lui, tout en se tournant de trois quarts pour l’inviter à le suivre.

Le Seigneur Tarixus émet un grognement avant de partir, d'un pas plus que décidé, dans la direction que venait de lui indiquer Sporam Fivoles, suivi de près par le seigneur Raeven et Dowana.

Lorsque Sporam revint au niveau de Tarixus, ce dernier lâcha :
- "Effectivement, vous avez changé. Bien rares sont ceux qui sont venus à l'Ordre et qui en sont repartis. Plus rares encore sont ceux qui sont encore en vie pour le raconter. Comme vous l'aviez très certainement deviné, votre chasse est suspendue. Si vous veniez à quitter cette maison, la chasse reprendra. Et j'aurais une grande joie à y participer. Au cas où, prenez cela comme un compliment de ma part."

Le Baron s'agite sur son lit richement matelassé, observant la rencontre des deux hommes via l'holovidéo, appuyant sur quelques mystérieux boutons disposés sur une table basse en fer forgé il ouvre une conversation comlink.
"- Dite à ce cher Sporam de m'amener ce Diplomate de l'Ordre Noir dans la salle de réunion !"

Alors que nous descendions du classe Furie, Tarixus ayant assuré qu'un second vaisseau serait superflue, je découvrais avec une certaine distance les infrastructures de la Maison O'Sheeva.

" Encore des nobles gâtés qui pense que leur politique interne fera le poids face aux armées de la république " me dis-je, légèrement dégouté. Mais soit, si l'Ordre Noir avait noué des contacts, c'était probablement que cette maison pouvait nous servir, tout du moins en tant qu'allié. Allié, c'est ce que nous étions, au su du briefing de mon supérieur. Néanmoins, nos... contact avec cette Maison avait un peu était délaissé par ces derniers, bref. Pas forcément des détails très intéressant dans une visite de "courtoisie".

Le vaisseau arrivait en trombe dans l'atmosphère, j'avais pris la peine de m'attacher. Ces Cathar sont de véritables malades, mais on ne pouvait pas en attendre beaucoup plus de telles créatures. Créatures que je respectais néanmoins, ayant goûté à la force du Seigneur Tarixus. La vitesse du vaisseau passa au nul en quelques millième de seconde. Une forte secousse indiqua qu'il s'était posé sur la plate-forme d’atterrissage. Nous étions en train de descendre du vaisseau, lorsqu'un homme nous accueilli.

Derrière le seigneur Tarixus, j'attendais. La discussion avec le dénommé Sporam devenait de plus en plus intéressante à mes yeux. L'Ordre a donc une faiblesse certaine, voilà que, me croyant unique, j'apprenais qu'un second gardien avait déserté pour se mettre du côté d'un autre organisme tel que le notre. Rien de bien amusant, néanmoins. J'esquissai un sourire sadique, seul partie visible de mon visage avec ma capuche abaissée, lorsque mon supérieur lâcha qu'il reprendrait la chasse avec plaisir.

" Tel que je le connais " pensais-je, amusé. Mais soit, ce n'était pas le plus important. Avec les récents évènements sur Hoth, ma capacité de traque avait fortement diminué, ne pouvant faire couler autant de Force qu'avant dans ce nouvel hôte. Mais j'en gardais mon esprit, vif, sournois, pervers par moment. Je n'attendais qu'une chose et une seule, d'être mené devant les dirigeants de la famille. Après tout, Tarixus et Dowana étaient la force brute si les choses tournaient mal, mais j'étais celui qui devrait m'arranger pour ne pas les faire mal tourner...

Sur le trajet que leur indiquait Sporam Fivolies, le seigneur Tarixus, bien qu'alerte, se remémora la présentation rapide qu'il avait faite au cours de leur voyage à celui qui le seconderait pour cette nouvelle entrevue : le seigneur Raeven.

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Ils se trouvaient tout deux dans la salle de réunion du chasseur de classe Fury, dowana avait pris la place de capitaine et s'assurait que le voyage se passait convenablement.

Les deux Siths, Raeven et Tarixus, se faisaient face, le Cathar affichant divers plans sur l'holoprojecteur à l'intention de son ami, utilisant ceci comme support de sa présentation.

- "La maison O'Sheeva se trouve sur la planète aride de Dromund Fels. Ils tirent pour l'essentiel de leurs richesses de l'exploitation d'hyperbaride."

L'Ambassadeur passa d'une vue d'ensemble de la planète à un zoom panoramique centré sur une imposante citadelle.

- "Voici l'endroit où nous nous rendons. La citadelle principale, vieille de plusieurs siècles."

Une holo-image d'une personne en obésité plus que morbide s'afficha au coté de celle de la citadelle.

- "Et ... Cette chose est leur maître à tous. Le Baron Von O'Sheeva. Cette chose aussi flasque qu'immonde n'est pas à sous-estimer. Il est, certes, à la limite de l'impotance, mais il possède un esprit assez acéré pour lui permettre de maintenir cette maison toute entière sous sa coupe. Il doit aussi être supporté soit par quelques moyens technologiques, soit par la Force, il doit donc être en mesure de se montrer aussi dangereux qu'un chat des vignes ..."

Le portrait de trois autres personnes vint s'ajouter sous celui du Baron.

- "Comme toute vieille famille, celle-ci est divisiée, dans le but de permettre la mise en place d'une hiérarchie verticale, divisée en trois branches parallèles appelées fratries. Trois marquis se trouvent à leur tête : Dame Solenir et les seigneurs Orln et Set."

Le Cathar laissa les holo-images en place et s'adossa confortablement au fond de son siège :

- "Ce qui suit est un recoupement du retour de mes espions et de mes déductions personnelles. Cette maison est riche, mais ne possède qu'une unique activité : l'exploitation d'hyperbaride. Leurs secrets sont si bien gardés que nous ne sommes simplement pas en mesure de savoir où en sont leurs filons. Quoi qu'il en soit, leur exploitation dure depuis des siècles, plus de 12 selon certaines sources. Un jour, ils n'auront plus cette ressource et n'auront alors d'autres choix que de s'orienter vers une autre planète ou de dépérir lentement. M'est avis qu'ils devraient aussi diversifier leurs richesses, mais bon ... Ceci est une autre histoire. Il s'agit d'une famille secondaire dont nous n'entendons que peu parler et semble posséder une force militaire du même ordre, même s'ils semblent avoir en leur sein quelques sensitif - à noter que leur nombre ne leur permettrait pas de faire face à une armée plus importante, comme la nôtre, mais cela ne sera pas plus étonnant que cela."

Le seigneur Tarixus se leva et fit quelques pas, semblant s'enfoncer dans ses pensées, avant de reprendre :
- "C'est donc là que se trouvent les bases de notre alliance. Ils ont les crédits qui nous font défaut, même si nous sommes, pour l'instant, à l'abri du besoin pour l'instant, mais, surtout, ils ont des connaissances et des contacts importants au sein de l'aristocratie impériale. Largement de quoi ralentir les décisions que serait tenté de prendre, à notre encontre, le Conseil Noir. Le constat de notre alliance est fort simple : des actions privées ou communes qui s'avèreront hautement profitables à nos deux organisations : nous nous appuirons sur eux, comme sur les Aguares, pour tout ce qui touche à la politique, et nous leur offrirons notre force de frappe afin de leur permettre de prendre de l'importance au sein de l'Empire. Je les soupçonne très fortement d'avoir quelques volontés concernant le trône même de l'Empereur, mais notre position d'alliés indéfflectibles nous permettra d'être mis au courant le moment venu et de stopper net leurs ambitions ... Sauf s'il s'avérait que l'Empereur lui même s'était détourné du Code Sith."

Le Cathar revint vers les portraits des quatres dirigeants de la maison.

- "La plus grosse faiblesse du Baron réside en la personne des trois Marquis qui lui sont inféodés. Tant que le Baron restera en vie, ils ne seront pas en mesure de prendre plus de pouvoir. S'il s'avérait que le Baron n'est pas digne de confiance, nous pourrions alors nous tourner discrêtement vers l'un de ces trois là. Je n'ai pas encore eu la possibilité de leur parler personnellement, je ne puis donc en dire plus, mais une chose est sure : aucun d'eux ne serait à la place qu'ils occupent actuellement s'ils n'avaient point une ambition hors norme ... Et un rang de naissance compatible. Chaque contact avec cette maison nous permettra d'en apprendre un peu plus. L'alliance ne devra en aucun cas être remise en question pour l'heure. En l'absence d'informations complémentaires, si l'une des trois frateries se soulevait, nous devrons apporter notre plein soutien au Baron ... Non sans prendre le temps de prendre contact avec les insoumis pour tâter le terrain. Enfin, tout ceci n'est que tergiversation et politique de bas niveau. Venez, nous allons arriver et je dois nous annoncer."

Alors qu’il s’apprêtait à guider les émissaires vers la salle de réunion privée de la Fratrie du Marquis Set, Sporam fut stoppé un bref instant avant de sortir du hangar par l’un des hommes de son escorte qui lui susurra à l’oreille :

« Changement de programme mon Seigneur : le Baron souhaite que vous meniez ces ambassadeurs à la salle de réunion principale. »

- La volonté du Baron prime sur toutes autres. Informez-le qu’il en sera fait selon ses ordres. »

- Bien, mon Seigneur »

Durant le court instant qu’il prit pour rattraper le Cathar et sa suite, composée de sa compagne et d’un mystérieux Sith à l’aura inquiétante dont l’identité lui était inconnue, Sporam se disait en lui que le Marquis n’apprécierait pas, mais il n’y pouvait rien. Leur petit manège avait été noyé dans l’œuf mais cela importait peu après tout, car si l’alliance restait intacte entre les deux organisations, les profits resteraient conséquents même si Set n’en aurait pas le monopole...

Peu après, le Seigneur Tarixus prit sur lui de répondre à sa dernière intervention malgré le dégoût certain que l’ex-gardien lui inspirait :

- "Effectivement, vous avez changé. Bien rares sont ceux qui sont venus à l'Ordre et qui en sont repartis. Plus rares encore sont ceux qui sont encore en vie pour le raconter. Comme vous l'aviez très certainement deviné, votre chasse est suspendue. Si vous veniez à quitter cette maison, la chasse reprendra. Et j'aurais une grande joie à y participer. Au cas où, prenez cela comme un compliment de ma part."

« J’en suis flatté, Seigneur Tarixus. Maintenant veuillez me suivre, s’il vous plaît, jusqu’à la Salle de Réunion de la Citadelle où nous traiterons du but de votre visite, bien que je suppose que vous vous rappelez du chemin depuis votre dernière venue… »